Mérites attribués à notre Prophète (sws)

Parallèle entre les mérites attribués à l’ensemble des prophètes (Sur eux la paix) et les mérites attribués à notre Prophète (Que la prière et la paix d’Allah soient sur lui)

Les savants ont dit : ” Aucun prophète n’a reçu un miracle ou un mérite sans que notre Prophète n’ait reçu ce qui lui ressemble ou plus grand encore.”

 

Ce qui fut octroyé à Adam (sur lui la prière et la paix) comme miracle et particularités, et ce que reçut notre Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui)

Allah le Très Haut L’a créé de Ses Mains, Il a fait prosterner les anges devant lui et Il lui a enseigné les noms de toutes choses.

Certains savants ont dit : « Certains se sont prononcés sur le fait qu’Adam était prophète à cette époque là et qu’il fut envoyé aux anges. Son miracle fut son annonce, c’est-à-dire la Parole d’Allah le Très Haut qui dit : « Puis quand celui-ci les eut informés de ces noms » (Sourate 02 La vache, verset 33) et qu’Allah lui a parlé comme il est rapporté par Tabarani selon Abou Dhar (qu’Allah l’agrée) qui a dit : « J’ai demandé : « Ô Messager d’Allah ! Est-ce que Adam était prophète ? », Il dit : « Oui il était un prophète messager à qui Allah a parlé. ». »

Le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) reçut tout cela, quant à la parole d’Allah, il est rapporté par Ibn ‘Asaker selon ibn Mess’oud (qu’Allah l’agrée) qui a dit : « Le Messager d’Allah (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) a dit :« Mon Seigneur –Glorifié et Exalté – m’a dit : « J’ai pris Ibrahim comme ami intime et J’ai parlé à Moussa de vive voix, et Je t’ai donné à toi, ô Mohammed, mon amitié, mon amour et Je te parle directement. »

Quant à l’enseignement d’Allah des noms de toutes choses, il est rapporté par Daïlami dans Mousnad Firdaous selon Abi Rafa’ (qu’Allah l’agrée) qui a dit : « Le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) a dit : « On m’a présenté ma communauté entre l’eau et l’argile et j’ai su tous les noms, tout comme Adam connaissait les noms de toutes choses. »

Quant à la prosternation, certains savants ont dit au sujet de la Parole du Très haut : « Certes, Allah et Ses Anges prient sur le Prophète ; ô vous qui croyez priez sur lui et adressez [lui] vos salutations. » (Sourate 33 Les coalisés, verset 56), cet honneur dont fut honoré le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) est plus parfait et complet que celui reçu par Adam (sur lui la paix) lorsque les anges furent ordonnés de se prosterner devant lui et cela par deux aspects :

– Le premier : l’honneur d’Adam (sur lui la paix) s’est déroulé puis s’est interrompu alors que l’honneur du Prophète, par la prière, continue pour toujours.

– Le second : cet honneur n’impliquait que les anges et personne d’autre, alors que l’honneur envers le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) par la prière, provient d’Allah, des anges et des croyants.

 

Ce qui fut octroyé à Idriss -Sur lui la prière et la paix-

Allah dit : « Et mentionne Idris, dans le Livre. C’était un véridique et un prophète [57] Et nous l’élevâmes à un haut rang. » (Sourate 19 Mariam, versets 56 et 57) alors que le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) fut élevé jusqu’à deux arcs, il est rapporté par Ibn ‘Asaker selon Anas (qu’Allah l’agrée) qui a dit :

« Le Messager d’Allah (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) a dit :« Lorsqu’Il me fit faire l’Ascension, mon Seigneur me rapprocha de Lui à une distance de deux arcs ou plus proche encore et Il me dit : « Ô Mohammed, es-tu attristé du fait que j’ai fait de toi le dernier prophète ? » Je lui répondis : « Non » Il dit : « Ta communauté s’est-elle attristée que j’en ai fait la dernière communauté ? » Je dis : « Non » Il dit : « Annonce à ta communauté que J’en ai fait la dernière communauté afin de dévoiler les autres communautés devant elle et qu’elle ne soit pas dévoilée devant les autres communautés. » »

 

Ce qui fut octroyé à Nouh (Noé) -Sur lui la prière et la paix-

Abou Nou’aïm a dit qu’il lui fut octroyé l’exaucement des invocations et la noyade de son peuple par le déluge, mais combien d’innombrables invocations pour lesquelles notre Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) fut exaucé. Parmi elles, son invocation envers celui qui a jeté des ordures sur son dos et il a invoqué à maintes reprises pour la pluie au moment de la sécheresse et le ciel laissait alors tomber de grosses gouttes.

Il est rapporté par les deux Cheikh selon Anas (qu’Allah l’agrée) qui a dit : « Une sécheresse toucha les gens à l’époque du Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) et alors que le Messager d’Allah se trouvait à faire son sermon sur sa chaire le vendredi, un bédouin entra et dit : « Ô Messager d’Allah, les biens ont péri et les familles sont affamées, invoque Allah pour nous. » Le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) leva alors les mains en invoquant et il n’y avait pas la trace d’un nuage dans le ciel, or je jure par Celui qui détient mon âme entre ses mains, qu’il n’eut pas encore rabaissé ses mains sans que des nuages comme des montagnes se forment et avant qu’il ne descende de sa chaire, la pluie se mit à tomber et coula le long de sa barbe.

Il plut ce jour là, le lendemain ainsi que le surlendemain et ce jusqu’au vendredi suivant. Le bédouin se leva et demanda : « Ô Messager d’Allah, les maisons vont être détruites. » Le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) leva les mains et dit : « Ô Allah, tout autour de nous et plus sur nous. » et tout amas de nuage qu’il désignait du doigt se mit à se retirer de chaque côté, et Médine fut tel un creux vide […] »

Abou Nou’aïm a dit qu’il fut rajouté à notre Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui), en comparaison de Nouh (sur lui la paix), qu’en l’espace de vingt années, plusieurs milliers de personnes ont cru en lui, et les gens sont entrés en masse dans la religion, alors que Nouh (sur lui la paix) a appelé son peuple pendant presque mille ans, moins cinquante années, et seulement moins d’une centaine de personnes ont cru en lui.

Parmi ce qui fut accordé à Nouh (sur lui la paix), il y a l’assujettissement des animaux qui furent dans le bateau, or d’innombrables animaux furent assujettis à notre Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui).

Il est rapporté par Ahmed, Ibn Abi Chaïba, Darami et Abou Nou’aïm selon Jabir ibn Abdallah (qu’Allah l’agrée) qui a dit : « Nous nous sommes rendus en compagnie du Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) auprès de l’enclos des Bani Najjar, il s’y trouvait un chameau qui s’en prenait à chaque personne qui pénétrait dans l’enclos. Le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) est allé vers lui et l’a appelé, il vint le cou baissé jusqu’à s’agenouiller devant lui. Il dit : « Emmenez la muselière, muselez-le puis ramenez-le à son propriétaire. » Ensuite, il se tourna vers nous et dit : « Il n’y a rien des cieux à la terre qui ne me reconnaisse en tant que messager de Dieu sauf les désobéissants parmi les Djinn et les hommes. » »

Nouh fut la cause de la descente de la fièvre sur terre alors que notre Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) a chassé la fièvre de Médine jusqu’à Jouhfa.

 

Ce qui fut octroyé à Houd -Sur lui la prière et la paix-

Abou Nou’aïm a dit qu’il lui fut octroyé le vent, or notre Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) fut secouru par le vent pendant la bataille du fossé (Khandaq) et aussi pendant la bataille de Badr. Il a été rapporté par les deux Cheikh selon Ibn ‘Abbas (qu’Allah l’agrée) qui a dit :

« Le Messager d’Allah (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) a dit :« Je fus secouru par le vent d’Est alors que les ‘Ad furent détruits par le vent d’Ouest. ». »

 

Ce qui fut octroyé à Salih -Sur lui la prière et la paix-

Abou Nou’aïm a dit qu’il lui fut octroyé la chamelle, alors que ce qui s’y assimile pour notre Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) c’est la parole et l’obéissance de la chamelle à son égard.

Il est rapporté par Ibn Abi Chaïba, Baïhaqi et Abou Nou’aïm selon ‘Abdallah ibn Ja’far (qu’Allah l’agrée) qui a dit : « Le Prophète est entré dans l’enclos d’un homme par les Ansar où il y avait un chameau. Lorsqu’il vit le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) il se mit à geindre et les larmes coulèrent. Le Prophète demanda : « A qui appartient donc ce chameau ? » Un jeune homme des Ansar se présenta et dit : « Il m’appartient. » Il lui dit : « Ne crains-tu pas Allah vis-à-vis de cet animal qu’Il a placé en ta possession. Il s’est plaint à moi que tu l’affames et l’épuises au travail. ». »

Il est rapporté par Ibn Sa’d selon Hassan (qu’Allah l’agrée) qui a dit : « Alors que le Messager d’Allah se trouvait dans la mosquée, un chameau effarouché se présenta à lui et déposa sa tête sur ses genoux en mugissant. Le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) dit : « Ce chameau prétend qu’il appartient à un homme qui a voulu le sacrifier à l’instant pour un repas chez son père, il est venu me réclamer secours. » Son propriétaire se présenta alors, on l’interrogea et ce fut effectivement ce qu’il voulait faire. Le Prophète lui demanda de ne pas le sacrifier et l’homme y consentit. »

 

Ce qui fut octroyé à Ibrahim (Abraham) -Sur lui la prière et la paix-

Il lui fut octroyé la sauvegarde du feu et cela fut attribué aussi à notre Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui), il est rapporté par Ibn Wahb selon ibn Louhay’at qui a dit : « Lorsque Al Aswad el ‘Anssi prétendit être un prophète, il s’empara de Sana’a (au Yémen). Il captura Dhoueïb ibn Kalib et le jeta dans le feu à cause de sa croyance envers le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) ; or le feu ne lui fit rien. Le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) évoqua cela à ses compagnons et ‘Omar (qu’Allah l’agrée) s’exclama : « Louange à Allah qui a mis dans notre communauté quelqu’un comme Ibrahim el Khalil ».

Il est rapporté par Ibn ‘Asaker par la voie de Isma’il ibn ‘Iyache selon Chahrabil ibn mouslim Khaoulani : « Al Aswad ibn Qaïss prétendit à la prophétie au Yémen. Il envoya chercher Abou Mouslim Khaoulani et on lui ramena. Il lui dit : « Attestes-tu que je suis le messager d’Allah ? » Il répondit : « Je n’entends pas » Il dit alors : « Attestes-tu que Mohammed est le Messager d’Allah ? » Il dit : « Oui. » Il ordonna alors qu’on lui prépare un grand bûcher, ensuite, ils jetèrent Abou Mouslim dedans mais cela ne lui fit aucun mal.

Il fut dit à Al Aswad : « Si jamais tu ne te débarrasses pas de lui alors il va corrompre la foi de ceux qui te suivent. » Il ordonna qu’il soit exilé, et il se dirigea vers Médine. En arrivant, il apprit que l’âme du Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) a été reprise et que c’est Abou Bakr (qu’Allah l’agrée) qui est son Khalife. Abou Bakr dit à son sujet : « Louange à Allah qui ne m’a pas repris avant de me faire voir dans la communauté de Mohammed quelqu’un qui reçut comme a reçu Ibrahim l’ami intime du Tout-Miséricordieux. » »

Il lui fut octroyé le statut d’ami intime, et il a été rapporté par Ibn Majah et Abou Nou’aïm selon ‘Abdallah ibn ‘Amr ibn al ‘As (qu’Allah les agrée) qui a dit : « Le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) a dit : « Allah m’a certes pris comme ami intime comme Il avait pris Ibrahim comme ami intime, mon degré et le degré d’Ibrahim au Paradis se feront face, et Al ‘Abbas sera entre nous, le croyant est entre deux amis. »

Abou Nou’aïm a rapporté selon Ka’b ibn Malik (qu’Allah l’agrée) : « J’ai entendu le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) dire cinq jours avant de mourir : « Allah a pris votre compagnon-ci (en parlant de lui-même) comme ami intime. » »

Il a rapporté aussi selon Ibn Mess‘oud que le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) a dit : « J’aurais pu prendre quelqu’un comme ami alors j’aurais pris Abou Bakr comme ami, mais votre compagnon-ci (en parlant de lui-même) est l’ami intime d’Allah. »

Abou Nou’aïm a dit ensuite qu’Ibrahim (sur lui la paix) fut dissimulé à Nemrod par trois voiles et de même notre Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) fut dissimulé à ceux qui voulurent lui nuire en plusieurs occasions comme en témoigne la parole du Très Haut : « Nous mettrons des carcans à leurs cous, et il y en aura jusqu’aux mentons : et voilà qu’ils iront têtes dressées [9] et Nous mettrons une barrière devant eux et une barrière derrière eux ; Nous les recouvrirons d’un voile : et voilà qu’ils ne pourront rien voir. (Sourate 36 Yassine, versets 8 et 9) et le Très Haut a dit : « Et quand tu lis le Coran, Nous plaçons, entre toi et ceux qui ne croient pas en l’au-delà, un voile invisible » (Sourate 17 Le voyage nocturne, verset 45)

Il a été rapporté par Abou Ya’la, Ibn Abi Hatim, Baïhaqi et Abou Nou’aïm selon Asma fille d’Abou Bakr (qu’Allah les agrée) qui a dit : « Lorsque fut révélé « Que les deux mains d’Abou Lahab périssent […] », ‘Awra bint Harb (l’épouse d’Abou Lahab) vint en criant avec une pierre dans la main, le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) était assis en compagnie d’Abou Bakr près de la Mosquée sacrée (La Kaaba).

Lorsqu’Abou Bakr (qu’Allah l’agrée) l’aperçut, il dit : « Ô Messager d’Allah, elle arrive et je crains qu’elle ne t’aperçoive. » Il dit : « Certes elle ne pourra pas me voir, je vais réciter le Qoran et j’en serais préservé. » Elle s’arrêta juste devant Abou Bakr et elle ne vit aucunement le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui), elle lui dit : « Ô Abou Bakr, j’ai été informée que ton compagnon m’a injuriée. » Il répondit : « Non, par le Seigneur de cette Maison, il ne t’a pas insultée » et elle repartit. »

Dans une autre version de Baïhaqi le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) lui dit : « Demande-lui si elle voit quelqu’un à tes côtés, elle ne peut me voir car un voile a été mis entre moi et elle. » Lorsqu’Abou Bakr (qu’Allah l’agrée) l’interrogea, elle répondit : « Te moques-tu de moi ? Je ne vois personne avec toi. » »

Abou Nou’aïm a dit qu’Ibrahim (sur lui la paix) fut confronté à Nemrod et il le défia avec des arguments et des preuves irréfutables comme le Très Haut le dit : « N’as-tu pas su (l’histoire de) celui qui, parce qu’Allah l’avait fait roi, argumenta contre Abraham au sujet de son Seigneur ? Abraham ayant dit : “J’ai pour Seigneur Celui qui donne la vie et la mort”, “Moi aussi, dit l’autre, je donne la vie et la mort.” Alors, dit Abraham : “Puisqu’Allah fait venir le soleil du Levant, fais-le donc venir du Couchant.” Le mécréant resta alors confondu. » (Sourate 02 La vache, verset 258)

De même, notre Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) fut confronté à Oubay ibn Khalaf. Ce dernier a démenti le fait que des ossements puissent être ressuscités et il dit, comme l’évoque la parole du Très Haut : « […] il dit : « Qui va redonner la vie à des ossements une fois réduits en poussière ? » (Sourate 36 Yassin, verset 78) Allah le Très Haut révéla alors : « Dis : “Celui qui les a créés une première fois, leur redonnera la vie. Il Se connaît parfaitement à toute création » (Sourate 36 Yassin, verset 79) et ce fut un argument décisif.

Abou Nou’aïm a dit qu’Ibrahim, en colère pour Allah, brisa de ses mains les idoles de son peuple et notre Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) pointa du doigt sans les toucher les idoles de son peuple qui étaient au nombre de trois cent soixante, et elles se renversèrent à terre.

D’après Boukhari, Mouslim, Al-Bazzâr, At-Tabarânî et Abû Ya`lâ, Jâbir Ibn `Abdillâh et Abdallah ibn Mess’oud – que Dieu les agrée- dirent : « Il y avait trois cent soixante idoles autour de la Ka`ba fixées dans les rochers avec du plomb. Le jour où le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) conquit la Mecque, il alla à la Ka`ba. Sans toucher les idoles, il pointa chacune d’entre elles et dit : « La Vérité (l’Islam) est venue et l’Erreur a disparu. Car l’Erreur est destinée à disparaître» (Sourate 17 Le voyage nocturne, verset 81). Chaque fois que le Prophète – que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui – pointa une idole avec son bâton, elle s’écroulait. »

Parmi ce qui fut octroyé à Ibrahim (sur lui la paix) il y a les paroles des moutons. Il est rapporté par Ibn Abi Hatim selon ‘Alba ibn Ahmar : « Dhou-l-Qarnaïn se dirigea vers la Mecque où il trouva Ibrahim et Isma’il qui construisaient la Maison Sacrée. Il leur dit : « Qu’y a-t-il entre vous et cette terre ? »  Ils dirent : « Nous sommes deux serviteurs à qui il fut ordonné de construire cette Ka’ba. » Il dit : « Amenez la preuve de votre affirmation. » Cinq moutons se levèrent et dirent : « Nous, nous attestons qu’Ibrahim et Isma’il sont deux serviteurs à qui il fut ordonné de construire cette Ka’ba. » Il dit alors : « Je suis satisfait et je me soumets. » »

De nombreux animaux ont parlé aussi en présence de notre Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui).

Parmi ses miracles, il y a ce qui a été rapporté par Ibn Sa’d selon Hachim ibn Mohamed selon son père selon Abi Salah, selon Ibn ‘Abbas (qu’Allah l’agrée) qui a dit : « Lorsque Ibrahim s’enfuyait du feu, il parlait à ce moment là le syriaque, puis en arrivant aux abords de l’Euphrate Allah lui changea sa langue en hébreu. Nemrod envoya des gens à sa recherche en leur disant : « Ne laissez personne qui parle le syriaque sans me l’emmener » Ils rencontrèrent Ibrahim mais il parlait l’hébreu donc ils le laissèrent, car ils ne connaissaient pas cette langue. »

Cela est survenu à notre Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) qui envoya des émissaires aux rois, chacun d’entre eux s’est mis à parler la langue du peuple vers qui il était envoyé. Il est rapporté par Ibn Abi Chaïba dans son Mousannaf : « Il nous été relaté par Hatem ibn Isma’il, selon Ya’qoub, selon Ja’far ibn ‘Amrou (qu’Allah l’agrée) qui a dit : « Le Messager d’Allah (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) a envoyé comme émissaire quatre personnes vers quatre directions : un homme pour Kisra (roi de l’empire de Perse), un homme pour Qaïssar (roi de l’Empire Byzantin), un homme pour Moukaoukas (roi copte d’Egypte) et il envoya ‘Amrou ibn Oumaya au Négus (roi d’Ethiopie). Chacun d’entre eux se leva en parlant la langue des peuples vers qui ils étaient envoyés ».

 

Ce qui fut octroyé à Isma’il -Sur lui la prière et la paix-

Il lui fut octroyé la patience face à son sacrifice, or il a été évoqué au sujet de la poitrine pourfendue de notre Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) que cela s’y apparente et même plus, car sa poitrine fut réellement fendue alors que lui ne fut pas réellement égorgé. De même, il fut octroyé une rançon contre son sacrifice qui fut compensé par le sacrifice du bélier, et de même concernant ‘Abdallah le père du Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) qui devait être sacrifié, mais ce dernier fut compensé par le sacrifice de cent chameaux.

Il reçut aussi la source de Zamzam et il en est de même de ‘Abdelmoutaleb le grand-père du Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) à qui il fut ordonné lors d’une vision de retrouver Zamzam, qui était depuis longtemps ensevelie, en creusant à l’endroit indiqué dans son rêve. Il reçut aussi la langue arabe et il est rapporté par El Hakem selon Jabir (qu’Allah l’agrée) qui a dit : « Le Messager d’Allah a dit : « Isma’il reçut la langue arabe par inspiration. » »

Il est rapporté par Abou Nou’aïm et d’autres, selon ‘Omar (qu’Allah l’agrée) qui a dit : « Ô Messager d’Allah ! Comment se fait-il que tu es le plus éloquent d’entre nous alors que tu n’es pas issu de nous. » Il dit : « Elle était la langue d’Isma’il or Djibril est venu avec et il me l’a inculquée. »»

 

Ce qui fut octroyé à Ya’qoub (Jacob) -Sur lui la prière et la paix-

El Djourjani a dit dans son célèbre Amaliya : « Il nous a été rapporté par Abou-l-Hassan Ahmed ibn Mohamed ibn Isma’il qui a dit; il m’a été rapporté par mon père qui a dit; il m’a été rapporté par Nouh ibn Habib badhachi; il m’a été rapporté par Hamid ibn Mahmoud; il m’a été rapporté par Abou Mas-har Dimachqi; il m’a été rapporté par Ibn Abdelaziz Tanoukhi; il m’a été rapporté par Rabi’a qui a dit :

« Lorsque Ya’qoub fut averti que le loup avait mangé Youssuf, il appela le loup et lui dit : « Tu as mangé la prunelle de mes yeux et le fruit de mon cœur ? » Il répondit : « Je ne l’ai pas fait. » Il dit : « D’où viens-tu et où vas-tu ? » Il dit : « Je viens des terres d’Egypte et je me dirige vers les terres de Djourjane. » Il lui dit : « Qu’as-tu à faire là-bas ? » Il répondit : « J’ai entendu les prophètes avant toi dire que celui qui visite un être cher ou un proche, Allah lui inscrit pour chaque pas mille bonnes actions et Il lui efface mille mauvaises actions, et Il l’élève de mille degrés. » Il appela ses fils et il dit : « Ecrivez ces paroles. » mais le loup refusa de leur parler. Il lui dit : « Pourquoi ne leur parles-tu pas ? » Il dit : « Car ils sont désobéissants. » »

De même, les loups parlèrent à notre Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui). Il est rapporté par Baïhaqi et Abou Nou’aïm par la voie de Zouhri, selon Hamza ibn Abi Ousseïd (qu’Allah l’agrée) qui a dit : « Le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) sortit pour l’enterrement d’un homme, ils rencontrèrent sur le chemin un loup avec les pattes étendues. Le Prophète dit (à ses compagnons) : « Il est venu réclamer une part fixe (afin de ne plus les dérober), fixez-lui une part de nourriture. » Ils dirent : « Quel en est ton avis, ô Messager d’Allah ? » Il répondit : « Un mouton pour chaque troupeau et par an. » Ils dirent : « C’est trop », il fit alors signe au loup de continuer à les dérober et il s’en alla. »

Il est rapporté par Darami et Ibn Mouni’ dans son Mousnad, ainsi que Abou Nou’aïm par la voie de Chamar ibn ‘Atiya, selon un homme de Jouhaïna qui a dit : « Le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) a fait la prière de l’aube quand, environ une centaine de loups, s’approchèrent et s’assirent. Le Messager d’Allah (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) dit : « Voici les émissaires des loups, si vous leur octroyez une part de votre nourriture, vous serez épargnés pour tout le reste. » Ils se plaignirent de leurs nécessités, le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) dit : « Informez-les de leur décision, informez-les. » Ils sortirent en hurlant. »

Abou Nou’aïm a dit que parmi ce qui fut octroyé à Ya’qoub (sur lui la paix), c’est qu’il fut éprouvé par la séparation d’avec son fils, il patienta jusqu’à commencer à dépérir à cause du chagrin. Quant à notre Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui), il fut éprouvé par la perte de son fils et il n’en avait pas d’autre, il l’agréa et se soumit. Ainsi, sa patience a surpassé la patience de Ya’qoub (sur lui la paix).

 

Ce qui fut octroyé à Youssuf (Joseph) -Sur lui la prière et la paix-

Abou Nou’aïm a dit qu’il fut octroyé une beauté à Youssuf (sur lui la paix) qui surpassait celles des autres prophètes et messagers (sur eux la paix) ainsi que celle de l’ensemble de la création. Et notre Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) reçut une beauté qui ne fut jamais octroyée à personne et dont Youssuf n’avait reçu que la moitié, alors que notre Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) l’a reçue tout entière.

Youssuf (sur lui la paix) fut éprouvé par la séparation d’avec son père et l’exil loin de sa patrie, et notre Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) a quitté sa famille, sa tribu, ses aimés et sa patrie en s’exilant pour Allah le Très Haut.

 

Ce qui fut octroyé à Moussa (Moïse) -Sur lui la prière et la paix-

Il lui fut octroyé le jaillissement de l’eau à partir d’un rocher et cela est survenu à notre Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) ainsi que le jaillissement d’eau à partir de ses nobles doigts, cela à de nombreuses reprises.

Il est rapporté par Boukhari selon Jabir ibn ‘Abdallah (qu’Allah l’agrée) qui a dit : « J’ai certainement vu du Prophète ce qui suit : Lorsque se présenta l’heure de la prière du ‘Asr, nous n’avions pas d’eau sauf quelques résidus, on le versa dans un récipient et on l’emmena au Prophète, il y entra sa main et écarta ses doigts puis dit : « Venez aux ablutions et à la bénédiction d’Allah. » J’ai alors vu l’eau jaillir d’entre ses doigts, et tout le monde put faire ses ablutions et boire bien que nous étions mille quatre cent personnes. »

Abou Nou’aïm a dit : « Cela est plus extraordinaire que le jaillissement à partir d’une roche qui est connu et qui se répète, quant au jaillissement entre de la chaire et du sang, cela ne l’est pas. »

Il lui fut octroyé l’ombrage par les nuages et cela est survenu à notre Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) dans de nombreux hadith.

Il lui fut octroyé le bâton et Abou Nou’aïm a dit que ce qui y ressemble comme évènement pour notre Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui), c’est la dispersion le jour de Houneïn, et ce qui s’y apparente dans sa transformation en serpent, c’est le récit du chameau-étalon qu’a vu Abou Jahal, que le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) désignait comme le Pharaon de cette communauté.

Il est rapporté par Ibn Ishaq, Baïhaqi et Abou Nou’aïm selon Ibn ‘Abbas (qu’Allah les agrée) qui a dit : « Abou Jahal a dit une fois : « Ô assemblée de Mecquois, vous voyez comment Mohammed ridiculise notre religion, offensant nos pères, insultant nos divinités,  je fais le serment en Allah que demain je m’assiérai avec un rocher et quand il s’assiéra pour sa prière, j’écraserai sa tête avec. Et que les Abdoumanaf fassent ensuite ce qu’ils veulent. »

Lorsqu’il se leva le lendemain, il prit un rocher et ensuite il s’assit. Le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) se leva pour prier et les Qoraych vinrent et s’assirent pour observer depuis leur lieu de réunion. Lorsque le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) se prosterna Abou Jahal porta le rocher, ensuite il se tourna vers lui jusqu’à s’en approcher, puis il fit demi-tour stupéfait, le teint pâle d’effroi, les mains crispées sur le rocher jusqu’à le lâcher.

Certains des hommes de Qoraïch se levèrent à sa rencontre et ils lui dirent : « Que t’arrive t-il ? » Il répondit : « Lorsque je me suis approché, j’ai vu derrière lui un chameau-étalon, par Allah je n’ai jamais vu de ma vie un étalon avec une tête pareille, ni avec de telles dents, ni aussi féroce, et il a voulu me dévorer. » Le Messager d’Allah (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) a dit : « Il s’agit de Jibril et s’il s’était encore rapproché de moi, il l’aurait certainement saisi. » »

Il lui fut octroyé aussi la main blanche éclatante et ce qui s’y apparente, c’est la lumière qui a été placée comme signe pour Toufaïl (qu’Allah l’agrée) et qui était sur son visage. Il est rapporté par Baïhaqi selon Ibn Ishaq qui a dit :

« […] je lui dis : « Ô Prophète d’Allah, je suis un homme obéi au sein de ma tribu, je vais retourner vers eux et les appeler à embrasser l’Islam. Invoque Allah pour qu’Il m’accorde un signe qui sera un soutien envers eux. » Il dit : « Ô Allah, accorde lui un signe. » Je repartis en direction de mon peuple jusqu’à arriver à un défilé et alors une lumière s’est placée entre mes yeux comme une lampe, j’ai alors dit : « Ô Allah, sur un autre endroit que mon visage, car je crains qu’ils s’imaginent qu’une punition a touché mon visage. » Elle se déplaça et se fixa sur le manche de ma cravache […] »

Il lui fut octroyé aussi l’ouverture de la mer. Or, il fut relaté au cours de l’Ascension que la mer se trouvant entre la dimension des cieux et de la terre s’est ouverte afin de laisser passer le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui). Abou Nou’aïm a assimilé cela à ce qui est survenu dans le récit de El ‘Ala ibn el Hadrami (qu’Allah l’agrée).

Il a rapporté selon Abou Houreyra (qu’Allah l’agrée) qui a dit : « Je suis sorti en compagnie de El ‘Ala ibn el Hadrami, j’ai vu de lui de telles caractéristiques que je ne saurais laquelle est la plus surprenante. On était arrivé au bord de la mer (lors d’une expédition) et il nous ordonna : « Prononcez le Nom d’Allah et traversez. » Nous l’avons prononcé et nous avons traversé (en marchant sur l’eau) et l’eau ne toucha même pas le sabot de nos chameaux […] »

Il lui fut octroyé la manne et la caille, Abou Nou’aïm a rapproché cela au butin qui devint licite pour notre Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) et au rassasiement d’un grand nombre de personne avec une petite quantité de nourriture. Il est rapporté par Tabarani et Abou Nou’aïm par la voie de Souleymane ibn Habane, selon Wathila ibn el Asqa’ qui a dit :

« Je faisais partie des gens du banc (Ahlou souffa) et mes compagnons se plaignirent de la faim, ils me dirent : « Ô Wathila, pars donc demander de la nourriture au Messager d’Allah. » Je me rendis auprès de lui et lui dit : « Mes compagnons se plaignent de la faim. » Il dit : « Ô ‘Aïcha, as-tu quelque chose ? » Elle dit : « Je n’ai que quelques miettes de pain. » Il lui dit : « Ramène-les moi. » et lui demanda aussi un plat. Il vida le pain dans le plat, versa du bouillon et arrangea avec ses mains jusqu’à ce que cela augmente et remplisse le plat. Puis il dit : « Va et reviens avec dix de tes compagnons. ». »

Il nous dit : « Prenez en prononçant le Nom d’Allah et en vous servant sur les côtés et non sur le dessus car la bénédiction se déverse à partir du dessus. » Ils mangèrent jusqu’à être rassasiés puis ils se levèrent. Il restait dans le plat la même quantité qu’au commencement, il arrangea de ses mains jusqu’à ce que cela augmente et remplisse le plat, puis il dit : « Ramène dix autres de tes compagnons. » et ils firent la même chose.

Ensuite, il me demanda : « Reste t-il quelqu’un ? » Je lui dis : « Oui, il en reste dix autres. » Il me dit : « Amène-les moi. » Ils mangèrent à satiété et puis se levèrent or il restait dans le plat la même quantité, il me dit alors : « Emmène-le à ‘Aïcha. » »

Moussa (sur lui la paix) a dit à Son Seigneur : « Et je me suis hâté vers Toi, Seigneur, afin que Tu sois satisfait. » (Sourate 20 Taha, verset 84) alors qu’Allah a dit à Mohammed « Ton Seigneur t’accordera certes [Ses faveurs], et alors tu seras satisfait ». (Sourate 93 Douha, verset 5), « Nous te faisons donc orienter vers une direction qui te plaît. » (Sourate 2 La vache, verset 144)

Et le Très Haut a dit à Moussa : « Et J’ai répandu sur toi une affection de Ma part » (Sourate 20 Taha, verset 39) et il a dit au sujet de Mohammed « Dis : « Si vous aimez vraiment Allah, suivez-moi, Allah vous aimera alors et vous pardonnera vos péchés. Allah est Pardonneur et Miséricordieux. » (Sourate 03 Al ‘Imran, verset 31)

 

Ce qui fut octroyé à Youcha’ (Josué) -Sur lui la prière et la paix-

Il lui fut octroyé l’arrêt de la course du soleil lorsqu’il combattit les géants, de même cela se déroula avec notre Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) pendant l’Ascension, et il y a encore plus extraordinaire, dans le retour en arrière du soleil lorsque le moment du ‘Asr fut dépassé pour ‘Ali (qu’Allah l’agrée).

Il a été rapporté par Ibn Mandah, Ibn Chahin et Tabarani avec certaines voies remplissant les conditions du valide (Sahih), selon Asma fille de ‘Amiss qui a dit : « Le Prophète reçut un jour la révélation alors que sa tête était posée sur les genoux de ‘Ali. Ce dernier n’a pas pu prier le ‘Asr jusqu’à ce que le soleil se couche, le Messager d’Allah (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) dit alors : « Ô Allah, il était sous tes ordres et les ordres de ton messager, fais lui revenir le soleil. » Asma dit : « J’ai vu le soleil se coucher puis je le vis revenir. »

Et dans la version de Tabarani : « Le soleil s’est levé de nouveau jusqu’à atteindre les montagnes et les terres, ‘Ali se leva, fit ses ablutions puis pria le ‘Asr, ensuite le soleil se coucha de nouveau à Sahba. » (Lieu situé entre Médine et Khaïbar).

 

Ce qui fut octroyé à Daoud (David) -Sur lui la prière et la paix-

Abou Nou’aïm a dit qu’il lui fut octroyé d’entendre la glorification faite par les montagnes, et ce qui y ressemble pour notre Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) c’est qu’il entendit la glorification faite par des cailloux et des plats.

Il est rapporté par Al Bazzar, Tabarani dans El Aousat, Abou Nou’aïm et Baïhaqi selon Abou Dhar (qu’Allah l’agrée) qui a dit : « Le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) était assis seul, je me suis rendu auprès de lui et me suis assis. Ensuite Abou Bakr est venu, il a salué et s’est assis. Puis ce fut le tour de ‘Omar, et après de ‘Othman.

Le Messager d’Allah avait devant lui sept cailloux, il les saisit dans sa main et ceux-ci se mirent à glorifier Allah et j’entendis un bourdonnement comme celui des abeilles. Puis il les déposa et ils se turent. Ensuite il les prit et les mit dans la main d’Abou Bakr et ils se mirent à glorifier Allah de nouveau en entendant un bourdonnement comme celui des abeilles. Puis il les déposa et ils se turent.

Ensuite il les prit et les mit dans la main de ‘Omar et ils se mirent encore à glorifier Allah en entendant un bourdonnement comme celui des abeilles. Puis il les déposa et ils se turent. Ensuite il les reprit et les mit dans la main de ‘Othman et ils se mirent de nouveau à glorifier Allah en entendant un bourdonnement comme celui des abeilles. Puis il les déposa et ils se turent. Le Messager d’Allah (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) dit alors : « Cela est la succession de la prophétie. » »

Il est rapporté par Abou Nou’aïm par la voie de Souddi selon Abi Malik, selon Ibn ‘Abbas (qu’Allah les agrée) qui a dit : « Les roi du Hadramaout sont venus voir le Messager d’Allah (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui), il y avait parmi eux El Ach’ath ibn Qaïs, ils dirent : « Nous avons caché une information pour toi, informe-nous sur cela. » Il dit : « Gloire et Pureté à Allah ! On agit ainsi envers les devins, or les devins et les devineresses sont des gens du feu. ». »

Ils lui dirent : « Mais comment saurons nous alors que tu es bien le Messager d’Allah ? » Le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) se saisit d’une poignée de cailloux en disant : « Ceux-ci vont témoigner que je suis bien le Messager d’Allah. » Et les cailloux se mirent à glorifier Allah dans sa main. Ils dirent alors : « Nous attestons que tu es véritablement le Messager d’Allah. » »

Il lui fut octroyé l’assujettissement des oiseaux ; or notre Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) avait l’assujettissement de tous les animaux.

Il lui fut octroyé la malléabilité du fer ; or notre Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) reçut la malléabilité des roches, il entendait les rochers et ces derniers le cachèrent des idolâtres le jour de Ouhoud. Allah lui rendit la montagne malléable jusqu’à y faire entrer sa tête, cela est resté une trace visible de tous. Il en est de même sur certains sentiers de La Mecque où il y a une roche dure sur laquelle le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) se reposait par moment et qui devint molle au point d’y laisser la marque de ses bras et de ses coudes, cela est célèbre. Cela est bien plus étrange qu’avec le fer, car ce dernier peut être ramolli par le feu mais pas les rochers.

Il fut octroyé à Daoud (sur lui la paix) le tissage de l’araignée devant la grotte, et cela est survenu aussi à notre Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) pendant son exil (Hijra). Il est rapporté par Abou Nou’aïm dans son Hiliyat selon ‘Ata ibn Maysara (qu’Allah l’agrée) qui a dit : « L’araignée a tissé à deux occasions, une fois pour Daoud lorsque Saül (Talout) le recherchait, et une autre fois pour le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) dans la grotte. »

 

Ce qui fut octroyé à Souleïman (Salomon) -Sur lui la prière et la paix-

Abou Nou’aïm a dit qu’il lui fut octroyé un royaume immense et notre prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) reçut plus grand que cela, il reçut les clefs des trésors de la terre.

Il fut octroyé à Souleïman (sur lui la paix) l’assujettissement du vent par lequel il pouvait parcourir en une matinée la distance d’un mois et en une soirée la même chose. Or il fut octroyé à notre Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) ce qui est plus extraordinaire encore, c’est le Bouraq qui pouvait lui faire parcourir la distance de cinquante mille années en moins de trois nuits, il le transporta d’un ciel à un autre, lui fit voir des choses étonnantes jusqu’à arriver devant le Paradis et l’Enfer.

Souleïman (sur lui la paix) reçut aussi le contrôle sur les Djinns qui parfois lui désobéissaient et alors il les entravait et les châtiait. Quant à notre Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) les Djinns vinrent auprès de lui croyants et obéissants et les démons lui furent assujettis, même les plus rebelles au point qu’il a voulu ligoter l’un d’entre eux à un pilier de la mosquée.

Il est rapporté par les deux Cheikh par la voie de Mohamed ibn Ziyad, selon Abou Houreyra (qu’Allah l’agrée), selon le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) qui a dit : « Un ‘Ifrit parmi les Djinns a voulu s’en prendre à moi hier afin de couper ma prière. Allah me l’a fait dominer et je l’ai saisi, puis j’ai voulu l’attacher à l’un des piliers de la mosquée afin que vous puissiez le voir le lendemain matin, mais je me suis rappelé l’invocation de mon frère Souleïman : « Seigneur, pardonne-moi et fais-moi don d’un royaume tel que nul après moi n’aura de pareil. » (Sourate 38 Sad, verset 35) »

Souleïman (sur lui la paix) reçut la compréhension du langage des oiseaux et notre Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) comprenait l’ensemble des animaux. Bien plus encore, il comprenait le langage des arbres, des pierres et des bâtons. Il est rapporté par Darami par la voie de Abdallah ibn Boureïda selon son père, ainsi que Tabarani et Abou Nou’aïm selon Abdallah ibn Boureïda selon ‘Aïcha (qu’Allah l’agrée) qui a dit :

« Le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) effectuait son sermon depuis le tronc d’un palmier, on lui fit une chaire. Lorsqu’il délaissa le tronc pour la chaire qui lui avait été préparée, le tronc se mit à se lamenter et il gémissait comme le font les chamelles. Le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) revint auprès de lui, posa sa main sur lui et dit : « Choisis, soit je te plante à l’endroit d’où tu proviens et tu redeviendras comme à l’origine, ou bien si tu veux, je te planterai au Paradis. Ainsi tu pourras boire de ses rivières et de ses sources, tu pousseras à la perfection, tu auras des fruits abondants et ce seront les Alliés d’Allah qui les mangeront. » Le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) l’écoutait en lui disant à deux reprises : « Oui » On l’interrogea et il dit :« Il a choisi que je le plante au Paradis.» »

 

Cequi fut octroyé à Yahya (Jean) fils de Zakaria -Sur eux deux la prière et la paix-

Abou Nou’aïm a dit qu’il lui fut octroyé la sagesse dès son enfance et il pleurait beaucoup sans péchés, il jeûnait de manière ininterrompue. Notre Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) reçut encore mieux que cela, car Yahya (sur lui la paix) ne vivait pas à l’époque des statues, des idoles et de l’ignorance. Quant à notre Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) il vivait dans ce contexte là, mais pourtant il détenait déjà dès son enfance la sagesse et la compréhension.

Il fut entouré d’adorateurs d’idoles et de partisans de Chaïtan, mais jamais il ne s’intéressa à leur statues ni ne participa à leurs fêtes, ils n’entendirent jamais un seul mensonge de sa part, ils ne constatèrent jamais en lui la frivolité des enfants. Il jeûnait parfois pendant deux semaines continues sans interruption (de nuit et de jour) et il disait (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) : « C’est mon Seigneur qui me nourrit et m’abreuve. » Il pleurait si intensément qu’on entendait comme le bruit d’une marmite en ébullition provenir de sa poitrine.

S’il est dit : Yahya (sur lui la paix) était abstinent et l’abstinent est celui qui n’a pas de rapport charnel avec les femmes. Je dis (l’imam Souyouti) : Notre Prophète a été envoyé comme messager à l’ensemble de la création, il lui fut ordonné de se marier afin que tout le monde puisse le suivre, influençant les âmes de ceux qui se sentent attirés par lui.

 

Ce qui fut octroyé à ‘Issa (Jésus) -Sur lui la prière et la paix-

Allah le Très haut dit : « et il sera le messager aux enfants d’Israël, [et leur dira]: “En vérité, je viens à vous avec un signe de la part de votre Seigneur. Pour vous, je forme de la glaise comme la figure d’un oiseau, puis je souffle dedans : et, par la permission d’Allah, cela devient un oiseau. Et je guéris l’aveugle-né et le lépreux, et je ressuscite les morts, par la permission d’Allah. Et je vous apprends ce que vous mangez et ce que vous amassez dans vos maisons. » (Sourate 03 Al ‘Imran, verset 49).

Tout cela est survenu à notre Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui), faire revivre les morts, guérir les maladies de ceux qui sont exposés aux souffrances et à la bataille de Badr et celle d’Ouhoud, il a replacé l’œil de Qatada dans son orbite. A la bataille de Khaïbar, il a craché dans les yeux de ‘Ali qui guérit immédiatement. Il informa sur de nombreux évènements de l’Invisible qui tous, se déroulèrent tel qu’il en avait informé. Abou Nou’aïm considère que ce qui s’assimile à la création de l’argile en oiseau, c’est le fait qu’il ait transformé un rameau de palmier en épée de fer.

Ibn Sa’d a dit : « selon ‘Ali ibn Mohamed selon Abi Ma’char, selon Zayd ibn Aslam et Zayd ibn Roumene, et Ishaq ibn Abdallah ibn Abi Farwat et autres : « ‘Oukacha ibn Mouhsine brisa son épée le jour de Badr, le Messager d’Allah lui donna une branche d’arbre et entre ses mains, elle se transforma en épée tranchante, au fer pur et à la manche solide. »

Il est rapporté par Ibn Abi Chaïba, Ibn Sakane, Baghawi, Baïhaqi, Tabarani et Abou Nou’aïm selon Habib ibn Fadik : «  Il emmena son père voir le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui), ses yeux étaient devenus blanc, il était aveugle. Il l’interrogea : « Que t’est-il arrivé ? » Il dit : « J’ai marché sur les œufs d’un serpent et mes yeux furent touchés. » Le Messager d’Allah lui souffla dans les yeux et il recouvrit la vue. Je l’ai vu alors qu’il faisait entrer le fil dans le chas d’une aiguille et il avait quatre vingt années, et ses yeux étaient restés blanchâtres. »

Il est rapporté par Mohamed ibn Rabi’a el Jayzi selon Abou Raïhana (qu’Allah l’agrée) que le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) lui a dit un jour : « Qu’en sera-t-il, ô Abou Raïhana, le jour où tu passeras devant des gens qui sacrifieront une bête en l’attachant et à qui tu diras que le Messager d’Allah a défendu d’agir ainsi. Ils te répondront alors : « Récite-nous donc le verset qui fut révélé sur cela. » ». Il s’avéra qu’il passa effectivement devant un groupe qui sacrifiaient des poules en les attachant, il leur défendit d’agir ainsi et ils répondirent : « Récite-nous donc le verset qui fut révélé sur cela. » Il s’exclama : « Allah et Son Messager ont dit la vérité ! » »

Il est rapporté par Tabarani dans El Aousat avec une chaîne satisfaisante, selon Houdheyfa (qu’Allah l’agrée) qui a dit : « J’ai entendu le Messager d’Allah dire : « Il surviendra dans ma communauté une personne qui parlera après sa mort. ». »

Il est rapporté par Baïhaqi qui l’a authentifié et Abou Nou’aïm par la voie de Rabi’i ibn Harache qui a dit : « Mon frère est décédé et nous jeûnions les jours de grandes chaleurs et nous avons prié les soirs de grand froid. Je l’enveloppai d’un linceul et je l’entendis rire, je lui dis : « Ô mon frère, est-ce la vie après la mort ? » Il me dit : « Non, mais j’ai rencontré mon Seigneur, Il m’a accueillit avec l’esprit et les odeurs suaves et n’était pas en colère. » Je lui demandais : « Comment as-tu trouvé cette affaire ? » Il me dit : « Bien plus aisée que tu ne te l’imagines. » Cela fut évoqué à ‘Aïcha (qu’Allah l’agrée) qui dit : « Rabi’i a dit la vérité car j’ai entendu le Messager d’Allah (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) dire : « Il surviendra dans ma communauté une personne qui parlera après sa mort. » »

Allah le Très Haut dit : « (Rappelle-toi le moment) où les Apôtres dirent : « ô Jésus, fils de Marie, se peut-il que ton Seigneur fasse descendre sur nous du ciel une table servie ? » » (Sourate 05 La table servie, verset 112).

De même notre Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) reçut à maintes occasions de la nourriture descendant du ciel. Il est rapporté par Ahmed, Darami, Nassa-i, El Hakem qui l’a authentifié, Al Bazzar, Abou Ya’la et Tabarani selon Salama ibn Noufil Sakouni qui a dit : « Nous étions assis auprès du Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) lorsqu’une personne lui demanda : « Ô Messager d’Allah, as-tu déjà reçu de la nourriture du ciel (du Paradis) ? » Il répondit : « Oui. » Il demanda : « Dans quoi ? » Il dit : « Dans une gamelle. » Il demanda : « En est il resté quelque chose quand tu avais fini ? » Il dit : « Oui. » Il demanda : « Qu’est il devenu ? » Il dit : « Il fut élevé au ciel » […] »

Il est rapporté par El Hakem selon Ibn Mess’oud (qu’Allah l’agrée) qui a dit : « Lorsque ‘Issa est né toutes les idoles de la terre furent renversées sur leur visage. » Le même évènement se déroula lors de la naissance du Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui).

Il fut octroyé à ‘Issa d’être élevé jusqu’aux cieux, Abou Nou’aïm a dit : « Cela est survenu à plusieurs membres de la communauté de notre Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui), parmi eux il y a : ‘Amir ibn Fouhaïrat, Khoubeyb et Al ‘Ala ibn el Hadrami. »

 

Ce qui est particulier à notre Prophète -Que la prière et la paix d’Allah soient sur lui-

En plus d’avoir reçu les miracles et les mérites qu’avaient les prophètes et messagers (sur eux la prière et la paix), il reçut des mérites qui n’ont jamais été obtenus par tout autre prophète. Cheikh Abou Sa’id Nisabouri a dit dans Charaf Al Moustafa : « Le nombre de mérites qui fut octroyé à notre Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) en dehors de tout autre prophète s’élève à soixante caractéristiques. » L’imam Souyouti a ajouté : « J’ai constaté qu’elles étaient départagées en quatre catégories : ce dont il reçut comme particularités inhérentes à sa personne en ce monde, ce dont il reçut comme particularités inhérentes à sa personne en l’au-delà, ce dont il reçut comme particularités pour sa communauté en ce monde et ce dont il reçut comme particularités pour sa communauté en l’au-delà. »

Par souci de concision, voici l’évocation sommaire de quelques unes de ces caractéristiques : Il fut déjà prophète alors qu’Adam se trouvait entre l’eau et l’argile ; il fut le premier à avoir répondu par : « Ô oui ! » lorsqu’Allah demanda : « Ne suis-Je pas votre Seigneur ? » ; Adam et l’ensemble de la création furent créés à cause de lui ; l’inscription de son noble nom sur le Trône, dans les Cieux, dans les Paradis et dans tout ce qui se trouve dans la dimension de la Royauté (Malakout) ; l’évocation des anges à son égard à chaque moment ; l’évocation de son nom au cours de l’Adhan à l’époque d’Adam (sur lui la paix) et dans les Hautes Sphères du Malakout.

Le pacte fut pris de chaque prophète depuis Adam (sur lui la paix) de croire en lui et de le soutenir ; son annonce dans les livres révélés précédents ainsi que sa description, la description de ses compagnons, de ses lieutenants (Khalife), de sa communauté ; l’impossibilité pour Iblis d’atteindre les Cieux depuis sa naissance ; l’ouverture de sa poitrine ; la marque du sceau de la prophétie dans son dos ; le fait qu’il possède mille noms ; que son nom tire son origine d’un Nom d’Allah le Très Haut ; qu’il fut dénommé par des Noms Divins évalués à environ soixante dix noms.

Les anges le couvraient lors de ses voyages ; le fait qu’il a déjà vu Djibril sous sa forme originelle ; l’interruption de la possibilité de divination à son envoi ; la garde du ciel contre toute tentative d’écoute et l’envoi de projectiles pour lapider les démons ; il a foulé de ses pieds des endroits que n’ont jamais foulé aucun prophète envoyé, ni ange rapproché ; son Imamat dans la prière devant les prophètes et les anges ; sa contemplation des plus grands signes de Son Seigneur ; sa préservation afin que son regard n’outrepasse pas la limite ; Sa vision du Créateur par deux fois.

Son livre révélé est un miracle qui est préservé et qui ne peut jamais être falsifié ; il contient la somme de toute chose et l’ensemble des livres révélés précédents ; sa mémorisation a été facilitée ; il fut révélé en sept dialectes ; il est le sceau des prophètes et le dernier envoyé ; son appel s’adresse à l’ensemble des hommes, des Djinns selon le Consensus (Ijma’), et selon certains même aux anges ; il lui a été octroyé le trésor du Trône jamais accordé auparavant ; il a été envoyé comme miséricorde pour les mondes même les infidèles qui, par sa cause, se voient repousser leurs châtiments malgré leurs démentis, contrairement aux communautés précédentes.

Allah a juré par sa vie ; Allah a défendu de l’interpeller par son nom ; c’est Allah lui-même qui répliquait à ses ennemis ; Allah lui a parlé sans intermédiaire auprès du Jujubier du Terme ; il fut secouru par la crainte qu’éprouvaient ses ennemis ; la terre entière lui fut acceptée comme rituellement purificatrice et comme lieu de prière ; il reçut comme cadeau la Basmala, la Fatiha, le verset du Trône, les derniers versets de Sourate Al Baqara.

Sa communauté est la meilleure des communautés ; il est permis à sa communauté beaucoup de choses qui ont été interdites aux autres communautés ; ils ne sont pas sanctionnés pour les erreurs, l’oubli ; ils sont récompensés d’une bonne action pour les désirs de péchés qui n’ont pas été accomplis, d’une bonne action pour le désir d’une bonne œuvre sans être accomplie et de dix bonnes actions si elle est accomplie ; ils possèdent la science des premiers et des derniers.

Le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) sera le premier pour qui la terre s’ouvrira ; il sera ressuscité au milieu de soixante dix mille anges ; le Bouraq sera sa monture ; il aura la station Elogieuse (Maqam Mahmoud) ; il aura l’étendard de la louange et tous depuis Adam (sur lui la paix) seront sous son étendard ; il sera l’imam des prophètes, leur interlocuteur et leur guide ; il sera le premier à intercéder et le premier à avoir son intercession exaucée ; il sera le premier à voir Allah ; il ne lui sera demandé aucun témoin pour sa transmission du message contrairement aux autres prophètes.

Il possède l’intercession suprême, celle qui permettra de faire rentrer au Paradis certains gens sans être jugé, celle qui permettra à ceux qui méritent l’enfer parmi les monothéistes de ne pas y être jeté, celle qui permettra d’élever le degré des gens au Paradis, celle qui permettra d’alléger le châtiment des infidèles condamnés éternellement à l’enfer, celle qui permettra aux enfants des idolâtres de ne pas être châtiés…

Texte tiré et traduit de « Khassa-is el Koubra » de l’éminent Imam Jalaldin Souyouti (qu’Allah l’agrée) par la Zaouiya Tidjaniya el Koubra.

Zaouiya Tidjaniya El Koubra d’Europe