La Djaouharatou-l-Kamel fi Mêd-hi Seïdi Rijel

La Perle de la Perfection dans l’éloge du seigneur des hommes

Sidi Cheikh Ahmed Tijani (qu’Allah sanctifie son précieux secret) a reçu des secrets dont profitent tous les disciples, même les novices. Il s’agit entre autres des deux prières sur le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) : La Salât Fatihi et la Djaouharatou-l-Kamel (perle de la perfection), renfermant de grands secrets et le Nom Suprême d’Allah (Ismou llah el A’dham).

Nous allons voir ici ce qui concerne la prière Djaouharatou-l-Kamal.

Avant tout, il faut savoir qu’elle fait partie des formules traditionnelles optionnelles particulières qui sont réservées à des personnes particulières et non pas des formules générales exigées à l’ensemble de la communauté.

Il est rapporté dans le livre Djawahirou-l-Ma’ani que cette prière a été dictée par le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) à Seïdina Ahmed Tijani (qu’Allah sanctifie son précieux secret). Sidi Hajj ‘Ali Harazim (qu’Allah l’agrée) a interrogé Seïdina (qu’Allah sanctifie son précieux secret) sur ce dont nous informe le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) après sa mort, est-ce le même statut que pour ce dont il nous a informés de son vivant ?

Seïdina Ahmed Tijani (qu’Allah sanctifie son précieux secret) a répondu qu’en ce qui concerne les affaires communes à toute la communauté cela a été exposé et a été comblé une fois pour toutes par la mort du Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui). Par contre, il subsiste les affaires particulières que le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) transmet à des particuliers que ce soit de son vivant comme après sa mort et cela ne s’interrompt jamais.

Quant à celui qui s’imagine que toute l’irrigation prophétique envers sa communauté s’est interrompue par sa mort comme à l’instar de l’ensemble des autres morts, c’est qu’il est ignorant de son degré et il n’a pas fait preuve du respect incombant au Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui). Pour celui-là on craint qu’il ne meure mécréant s’il ne se repent pas d’une telle croyance et nous cherchons protection auprès de Celui qui fait clémence à ses serviteurs.

La perle de la perfection fait partie de ce que notre très saint Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) a dicté à Seïdina Ahmed Tijani (qu’Allah sanctifie son précieux secret), lui évoquant également certains de ses particularités et mérites :

– L’évocation d’une fois la Djaouharatou-l-kamel équivaut en récompense à trois fois la glorification du monde entier.

– Celui qui la récite de sept fois à plus, alors l’esprit béni du Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) et des quatre Khalifes (qu’Allah les agrée) viennent en sa présence tant qu’il l’évoque.

– Celui qui la récite régulièrement plus de sept fois alors le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) l’aimera d’un amour particulier et il ne mourra qu’en étant un wali.

– Celui qui la récite sept fois avant de dormir, mais dans une pureté complète, sur un lit (une couche) propre, celui-ci verra le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui).

La Perle de la Perfection

« Ô mon Dieu, répands tes grâces et accorde le salut à la source de la Miséricorde Divine (1) et au diamant étincelant versé indéfiniment dans la vérité (2). Celui qui est au centre de toutes formes de compréhensions et de significations.

Il est la lumière des êtres en cours de formation humaine, il possède la Vérité Divine tel l’éclair immense traversant les nuages précurseurs de la pluie bienfaisante (3) des Miséricordes Divines, qui emplissent sur leur chemin aussi bien les grandes étendues d’eau que les petites (4).

Il est Ta lumière brillante qui s’étend sur toute l’existence et l’englobe dans tous ses lieux (5).

Ô mon Dieu, répands tes grâces et accorde le salut à la source de la Vérité (6) qui est à l’origine des connaissances les plus justes(7), tel ton sentier parfaitement droit (8) par lequel se manifestent les majestueuses Réalités.

Ô mon Dieu, répands tes grâces et accorde ton salut à la manifestation de la Vérité par la Vérité (9), au trésor le plus sublime (10), au flux venant de toi et retournant vers toi (11), et à la quintessence des lumières dissimulées à toute connaissance (12).

Que Dieu répande ses grâces sur lui et sur sa famille, grâces par lesquelles, Ô mon Dieu, Tu nous le feras connaître. »

Explication de la perle

(1)- La source de la Miséricorde Divine (‘aïni rahmati rabbaniyati)

Si on prend l’exemple d’une source d’irrigation dans laquelle se déverse le flux Divin, tous ceux à qui Allah (qu’Il soit Glorifié et Exalté) a décrété le breuvage, s’abreuvent de ce flux. En conséquence, tu comprends la signification de la parole prophétique qui dit : « Je ne suis qu’un répartiteur et le véritable donateur est Allah », et la parole d’Allah (qu’Il soit Glorifié et Exalté) qui dit : « Certainement nous t’avons envoyé comme miséricorde pour les mondes » (sourate 21 Les prophètes, verset 107)

(2)- Le diamant étincelant versé indéfiniment dans la Vérité (al yaqoutati-l-moutahaqiqati)

Comme il est une évidence que certains métaux en dépassent d’autres en valeur, le diamant est une pierre précieuse qui dépasse en estime toute autre pierre non précieuse. Les hommes se différencient les uns par rapport aux autres de la même sorte.

Le cas du Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) est celui d’un serviteur créé qu’Allah (qu’Il soit Glorifié et Exalté) a honoré et ennobli par des dons immenses. La connaissance de la mort est une science certaine, la vision d’un mourant est une vision avec l’œil de la certitude et enfin la mort est la véritable certitude, car nous réalisons son goût.

Le prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) est arrivé au summum de toutes les connaissances et grâces. Il détient la science des premiers et des derniers par l’enseignement d’Allah (qu’Il soit Glorifié et Exalté). Ainsi, sa science est au-delà de toute limite, car il possède l’essence de la compréhension et du savoir.

Il est certainement la lumière de la Vérité par laquelle Allah dévoile les ténèbres qui obscurcissent les cœurs. Ce dévoilement se réalise par la lumière qu’il a révélée et par l’amour qu’on lui voue, car cela est une guérison pour les cœurs.

La lumière de la Vérité désigne la Lumière Mohammedienne qui est à l’origine de toute la création elle est certainement parfaite et pure de toute souillure.

À ce sujet, on rapporte un hadith de Jaber (qu’Allah l’agrée) dans lequel il dit :

« Ô messager d’Allah, informe-moi au sujet de la première chose qu’Allah a créé ? » Le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) a répondu : « Ô Jaber, Allah a créé avant toute chose la lumière de ton Prophète de sa propre lumière »

À cause de l’esprit du Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui), Dieu a honoré les esprits et à cause de son humanité, Dieu a honoré les hommes même s’il n’est qu’un serviteur créé.

(3)- L’éclair immense traversant les nuages précurseurs de la pluie bienfaisante (al barqi-l-asta’i bi mouzouni-l-arbahi)

C’est-à-dire, les nuages remplis de profits, accordant à chaque degré ce qu’il mérite en tant que dons.

(4)- Emplissent sur leur chemin aussi bien les grandes étendues d’eau que les petites (al mali-ati li koulli mouta’aridin mina-l-bouhouri wa-l-awani)

Les grandes étendues d’eau (al bouhouri) symbolisent les cœurs des grands Connaissants de Dieu. Les petites étendues d’eau (al awani) symbolisent les saints. Ainsi, la lumière Mohammedienne avec tout ce qu’elle contient en tant qu’eaux, secrets, flux, théophanies, savoirs et connaissances, irrigue les cœurs des grands Pôles, des Connaissants et des saints.

(5)- Il est ta lumière brillante qui s’étend sur toute l’existence et l’englobe dans tous ses lieux

Le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) transcende de loin tous les degrés de toutes les créatures. Ainsi, il concrétise la servitude particulière puisqu’il a accès à la Présence de la Singularité (Al Hadratou Al Fardaniyati). Cette Présence lui permet la plus grande proximité avec son Seigneur. Ce privilège est réservé exclusivement à sa personne.

(6)-Source de la Vérité (‘aïnou-l-Haqqi)

Dieu (qu’Il soit Glorifié et Exalté) ne déverse dans cette source que la Vérité pure de laquelle se ramifient les véracités. De cette source, toutes les créatures tirent leurs breuvages, puis certainement le croyant exclut à son Seigneur tout ce qui ne Lui est pas digne.

(7)- Origine des connaissances les plus justes (‘aïni-l-ma’arifi al aqwam)

La source de la rectitude la plus parfaite.

(8)- Ton sentier parfaitement droit (siratika tammi-l-asqam)

C’est-à-dire ton chemin parfaitement juste et dépourvu de toutes déviances.

ASQAM appartient à un registre linguistique rare, Saqama, Yasqoumou a le même schème et la même signification que ‘Adala, Ya’dilou.

Quand les Arabes disent Saqamta, ils veulent dire que tu as adopté une attitude juste, cette expression est encore d’usage auprès des Arabes du Maghreb. Cependant, ASQAM ne découle pas des schèmes Saqima et Saqouma qui veulent dire « être souffrant », car certains se sont trompés en estimant que ASQAM provient de malade. Même si la maladie n’est guère une faiblesse pour les prophètes (paix sur eux).

Allah (qu’Il soit Glorifié et Exalté) dit à propos de Jonas (paix sur lui) : « Nous l’avons éprouvé dans la nudité et la maladie ». Et il est rapporté dans un hadith authentique du Sahih de Boukhari que le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) a dit : « Certainement je souffre comme deux personnes parmi vous ». Ainsi, il se révèle que sa grande maladie est une perfection.

Ô mon Seigneur, prie sur celui dont tous les états sont excellences même la rudesse de la maladie, car il y a en cela une leçon de courage pour ceux qui souffrent au sein de la communauté Mohammedienne.

Pourtant, ce n’est pas le sens escompté dans cette prière, car AL ASQAM veut dire « Le plus juste ».

(9)- La manifestation de la Vérité (tal’ati-l-haqqi)

Celui que Dieu (qu’Il soit Glorifié et Exalté) a embelli par les qualités de la perfection, tel que cela est concevable pour la création. Enfin, Dieu (qu’Il soit Glorifié et Exalté) est certainement son allié.

(10)- Le trésor le plus sublime (al kanzi-l-a’dham)

L’essence des secrets particuliers.

(11)- Le flux venant de Toi et retournant à Toi (ifadatika minka ilaïka)

Le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) est créé pur de toute imperfection, ses agissements sont exclusivement en vue de son Seigneur, dans tous les états.

(12)- La quintessence des lumières dissimulées à toute connaissance (ihatati-l-nouri al moutalsam)

Celui dont la station n’est connue que de Dieu seul, il détient les sciences des premiers et des derniers, il est certainement la créature qui craint le plus Allah (qu’Il soit Glorifié et Exalté) : « Craignez Allah et Allah vous enseignera ».

MOUTALSAM : Ce mot trouve sa racine linguistique dans Tarsama, tel qu’il est rapporté dans Lisan al ‘Arab, et cela veut dire Cacher.

Tarsama al tariqa : signifie cacher la voie.

Tarsama a-rajlou : signifie l’homme a baissé sa tête.

Quant au mot TALSAM, il a le même sens.

Al Moutalsam veut dire le caché, celui qui est arrivé à un degré très élevé et inaccessible, c’est pour cette raison que le Prophète (que la prière et le salut d’Allah soient sur lui) dans son excellence parfaite est dissimulé à la connaissance de la création.

Points à éclaircir

Question : Est-il vrai que les disciples Tidjani affirment que le statut de la Djaouharatou-l-Kamel est plus important que celui du Saint Coran ?

Réponse : Cette affirmation est fausse. Il est incontestable que le statut du Coran est plus important que celui de Djaouharatou-l-Kamel et cela pour trois raisons principales :

1 Le Coran est la parole de l’Essence Divine, par suite, elle est donc la plus importante forme de Dhikr.

Seïdina Ahmed Tijani (qu’Allah sanctifie son précieux secret) a dit dans Djawahirou-l-Ma’ani :

« La prééminence du Coran sur toutes autres paroles d’évocations et formules de prière sur le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) est plus éclatante que le soleil. Il est fait cas de cet éclat dans les principes même de la Chari’a. »

2 La condition de purification exclusivement par l’eau pour pouvoir réciter cette prière n’induit pas la supériorité de Djaouharatou-l-Kamel sur le Coran, car le particularisme n’implique pas forcément la supériorité.

On peut confronter à titre d’illustration deux hadiths prophétiques, l’un est celui où la mère des croyants ‘Aïcha (qu’Allah l’agrée) a rapporté que le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) a dit :

« Je vous assure que je vois les diables, qu’ils soient de l’espèce des Djinns ou de l’espèce humaine, prendre la fuite devant ‘Omar ».

Quant à l’autre, il s’agit du hadith où le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) déclare à ses compagnons que la nuit dernière un démon s’est jeté sur lui alors qu’il priait, puis le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) l’a terrassé et ligoté avant de le libérer.

Est-ce que cela voudrait donc dire que ‘Omar (qu’Allah l’agrée) est supérieur au Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui), car les démons n’osent pas s’approcher de ‘Omar (qu’Allah l’agrée) alors que l’un d’entre eux n’a pas hésité à s’attaquer au Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) ? Loin de nous cette pensée, il s’agit là seulement de particularité qui n’implique en rien la supériorité.

Il y a aussi ce qu’à rapporté Tirmidhi dans ses Sunan selon Mou’adh ibn Jabal (qu’Allah l’agrée) qui a dit :

« J’ai entendu le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) dire : « Allah (qu’Il soit Glorifié et Exalté) a dit : « Ceux qui s’aiment en Ma Majesté auront des chaires de lumière que leur envieront les prophètes et les martyrs. »Tirmidhi a dit : « C’est un hadith bon (Hasan) – authentique (Sahih) ». Tous les rapporteurs sont des gens sûrs.

Il est rapporté aussi :

« Il y a parmi les serviteurs d’Allah des gens qui ne sont pas des prophètes, mais qui seront enviés par les prophètes et les martyrs. » Ils demandèrent : « Qui sont-ils ? Peut-être les aimerons-nous ? » Il dit : « Ce sont des gens qui s’aiment par la lumière d’Allah sans aucun lien de parenté ou lien tribal, leurs visages sont de lumières. Assis sur des chaires de lumières, ils n’auront point peur lorsque les autres auront peur, et ne seront point attristés lorsque les autres s’attristeront ». Puis, il récita : « N’est-ce pas que les alliés d’Allah n’auront ni crainte, ni tristesse, ceux qui ont cru et eu la certitude » (Hadith authentique dont tous les transmetteurs sont sûrs).

Ceux qui prétendent que ce surplus qu’Allah accorde à Ses alliés, qui s’aiment en Sa Majesté et qui sont enviés par les prophètes (paix sur eux), implique qu’ils sont meilleurs que les prophètes (paix sur eux), alors que ces derniers sont assurément les meilleures créatures d’Allah, ceux-là ont une croyance corrompue.

Il y a aussi le hadith rapporté par les deux Cheikhs selon Ibn Mess’oud (qu’Allah l’agrée) qui a dit :

« Par Allah ! Les compagnons du Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) savent que je suis celui d’entre eux qui connaît le mieux le Livre d’Allah alors que je ne suis point meilleur qu’eux ».

Ibn Hajr dit dans Fath el Bari : « On tire de cela qu’un surplus de mérite, dans une valeur d’entre les valeurs, n’implique point un mérite global. Une meilleure connaissance dans le Livre d’Allah n’implique pas une meilleure connaissance globale ».

Il y a aussi le hadith rapporté par Boukhari selon ‘Aïcha (qu’Allah l’agrée) – qui est élevé jusqu’au Prophète -Marfou’an- :

« Ô Oum Salama, ne fais point du tort à travers ‘Aïcha car certes je jure par Allah que la révélation ne m’est pas descendue alors que je me trouvais auprès d’une de vous d’entre mes femmes sauf pour elle ».

Ibn Hajr dit dans Fath el Bari : « Ce hadith est utilisé pour induire le mérite supérieur de ‘Aïcha (qu’Allah l’agrée) par rapport à Khadîdja (qu’Allah l’agrée).

Or cela n’est point nécessaire en raison de deux faits : le premier est de supposer que Khadîdja (qu’Allah l’agrée) n’est pas incluse, mais que le terme « auprès d’une de vous » ne désigne que l’interlocutrice en l’occurrence ici Oum Salama (qu’Allah l’agrée) et celle qui l’a envoyé ou bien celles qui étaient présentes d’entre ses femmes à ce moment-là.

Le second, à supposer qu’elle soit incluse, et bien la spécificité dans un mérite n’induit pas forcément la supériorité générale comme le hadith qui dit :

« Le meilleur récitateur est Oubay et le meilleur connaisseur de la Loi est Zayd »

De même, il y a encore le hadith de Boukhari selon Ibn ‘Abbas (qu’Allah l’agrée) qui est élevé (Marfou’) jusqu’au Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) :

« Le premier qui sera vêtu le Jour Dernier ce sera Ibrahim »

Ibn Hajr dit dans Fath el Bari : « Cette particularité qui lui est désignée n’implique point qu’il soit supérieur à notre Prophète Mohammed (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) car Le Bienfaiteur a voulu le particulariser par quelque chose pour lui, mais n’impliquant point sa supériorité absolue »

Il y a ce qu’a rapporté l’Imam Ahmed dans son Mousnad et Darimi dans ses Sunan selon Ibn Mouhariz qui a dit :

J’ai demandé à Abi Jama’a : « Parle-nous de ce que tu as entendu du Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) ». Il dit : « Oui je vais te raconter une bonne parole. Nous avons déjeuné avec le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) et avec nous il y avait Abou Oubeïda ibn El Jarah qui a demandé : « Ô Messager d’Allah ! Y a-t-il quelqu’un meilleur que nous, sachant que nous nous sommes soumis à toi et nous avons combattu à tes côtés ? » Il répondit : « Oui, un peuple qui viendra après vous et qui croira en moi alors qu’ils ne m’ont pas vu »

Et dans la version rapportée par Tabarani et Ibn Chahin il est ajouté :

« Ce sont eux qui ont une plus grande récompense que vous, ce sont eux qui ont une plus grande récompense que vous, ce sont eux qui ont une plus grande récompense que vous »(Hadith authentique dont tous les transmetteurs sont sûrs, El Hakem l’a authentifié dans El Moustadrak et Dhahabi l’a confirmé.)

Il y a aussi ce qu’a rapporté Tirmidhi dans ses Sunan selon Abou Tha’laba Khachani qui rapporte que le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) a dit :

« Il y a des jours de patience qui viennent après vous, durant ceux-là c’est comme empoigner une braise, ceux qui œuvreront à ce moment-là auront la récompense de cinquante hommes qui œuvreront comme vous »

Abdallah ibn Moubarak a dit :

« Il a été ajouté par autre que ‘Otba qu’on a dit : « Ô Messager d’Allah ! La récompense de cinquante d’entre nous ou bien d’entre eux ? » Il dit : « Non, mais bel et bien de cinquante d’entre vous » Tirmidhi a dit qu’il s’agit d’un hadith bon et singulier (hasan-gharib) il est bon (hasan) par lui-même et authentique (Sahih) avec l’appui dans sa conformité.

Ainsi malgré la supériorité de leur récompense cela n’implique nullement qu’ils sont supérieurs aux valeureux compagnons (qu’Allah les agrée).

Ainsi pour tel compagnon, le Trône d’Allah a tremblé à sa mort, pour tel autre se sont les anges qui ont fait son lavage mortuaire, pour tout un groupe de compagnons Allah (qu’Il soit Glorifié et Exalté) leur a donné le prodige de marcher sur l’eau et le Prophète Mohammed (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) n’était pas avec eux, alors que le prophète Moussa (paix sur lui) et son peuple ont dû traverser la mer avec le contact de la terre ferme.

Les exemples de particularités abondent et Allah (qu’Il soit Glorifié et Exalté) fait certes ce qu’Il veut sans que personne ne soit en droit de lui en demander la raison.

3– Comment pourrait-on prétendre que Djaouharatou-l-Kamel est supérieur au Coran alors que celle-ci a un équivalent qui est la récitation de vingt Salat Fatihi alors que le Coran, lui, n’a aucun équivalent et rien ne peut le remplacer ? Cette différence réfute donc cette accusation, tout en sachant qu’Allah (qu’Il soit Glorifié et Exalté) met sévèrement en garde celui qui délaisse le Coran.

Recherche et traduction par la Zaouiya Tidjaniya El Koubra d’Europe