Question-réponse 66

Qui sont les dix personnes qui ont reçut la garantie d’obtenir le Fath ? Est-ce réservé qu’à eux ?

REPONSE

L’annonce majestueuse que formula Seïdina Ahmed Tidjani (qu’Allah sanctifie son précieux secret) à l’égard de dix de ses compagnons survint après qu’ils eurent accompli une importante mission. On lui demanda : « Seront-ils récompensés pour cela ? ». Seïdina Ahmed Tidjani (qu’Allah sanctifie son précieux secret) a répondu : « Le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) leur a garanti la Grande Ouverture (Fath) ».

Cette information permet de prendre en considération le mérite particulier de ceux qui en furent le sujet, tout comme cela fut le cas pour les dix compagnons du Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) qui reçurent l’annonce de la garantie d’entrer au Paradis. Cela ne veut point impliquer qu’ils soient les seuls à obtenir la Grande Ouverture au sein de la Tariqa, tout comme les dix compagnons (qu’Allah les agrée) ne furent point les seuls à recevoir l’annonce de leur entrée au Paradis. En effet, il y eut aussi Bilal, la noble fille du Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) Fatima, Hassan et Housseïn et bien d’autres. Et bien de même au sein de la Tariqa tous ceux qui prennent le pacte et se conforment aux exigences de la voie sont garanties d’obtenir la Grande Ouverture soit au cours de leur vie, soit au moment de leur mort, soit dans l’au-delà.

En plus de montrer une valeur particulière, cela démontre aussi à ceux qui leur ont succédé la véracité des propos annoncés, car ils sont conformes à ce qui s’est déroulé. Assurément, car cela impliquait pour les dix promis au Paradis qu’ils mèneraient une vie des « gens du paradis » dans les paroles et les actes, sans jamais apostasier, clôturant leur vie dans la foi de l’Islam, ce qui se déroula effectivement. De même, pour les dix personnes qui reçurent la garantie de la Grande Ouverture cela impliquait qu’ils vivraient une vie conforme aux exigences de la voie et qu’ils clôtureraient leur vie en elle, ce qui fut le cas et tous leurs contemporains furent témoins de l’obtention de cette garantie de leurs vivants.

Ces dix nobles personnages furent :

1- Moulay Mohammed ben Abi Nasr El ‘Alawi (qu’Allah l’agrée) : Il fut parmi l’élite de l’élite des compagnons de Seïdina Ahmed Tidjani (qu’Allah sanctifie son précieux secret). Il est d’origine Chérifienne et il fait partie des quatre piliers particuliers de la Tariqa à Fès, détenteurs de la Khilafa. (cf. rubrique : compagnons)

2- Sidi Abou Ya’za Berrada (qu’Allah l’agrée): Le Mouqadem de grande valeur, fils du Khalife particulier Sidi Hajj ‘Ali Harazim (qu’Allah les agrée tous deux). Sidi Abou Ya’za (qu’Allah l’agrée) était très proche de Seïdina Ahmed Tidjani (qu’Allah sanctifie son précieux secret), il l’a pris sous sa tutelle après le départ de son père pour le Hijèz où il décéda. Il faisait partie des hommes de confiance que Seïdina (qu’Allah sanctifie son précieux secret) envoyait comme messager pour les habitants du désert ou vers toute autre destination. Il était connu pour son honnêteté, sa piété et son affermissement dans la religion, il faisait également partie des plus majestueux Mouqadem et il fut la cause de la Grande Ouverture de nombreuses personnes affiliées à travers lui. Il possédait une autorisation sans limite et générale pour toutes les oraisons, tous les secrets et particularités.

3- Sidi Hajj Abdrahman Berrada (qu’Allah l’agrée) : Il fut parmi l’élite des compagnons, détenteur de la Connaissance, et Seïdina Ahmed Tidjani (qu’Allah sanctifie son précieux secret) l’appelait respectueusement par le titre de « maître ». (cf. rubrique : compagnons)

4- Sidi Abdelwahhab ibn El Ahmar (qu’Allah l’agrée) : Le Mouqadem au mérite particulier qui ne quittait jamais Seïdina Ahmed Tidjani (qu’Allah sanctifie son précieux secret) et il était l’armoire des secrets de Seïdina ainsi que celle du Khalife Sidi Hajj ‘Ali Harazim Berada (qu’Allah l’agrée). Il fut l’un des quatre piliers particuliers de la Tariqa. (cf. rubrique : compagnons)

5- Sidi Mohammed El Ghali Abou Taleb (qu’Allah l’agrée) : Le Chérif authentique, le Mouqadem véridique, l’aimé particulier de Seïdina Ahmed Tidjani (qu’Allah sanctifie son précieux secret) et l’un des quatre piliers particuliers de la Tariqa. (cf. rubrique : compagnons)

6- Sidi Moussa ibn Ma’zouz (qu’Allah l’agrée) : Le Mouqadem d’ascendance Chérifienne, très aimé par Seïdina Ahmed Tidjani (qu’Allah sanctifie son précieux secret). (cf. rubrique : compagnons)

7- Sidi Mohamed ibn Ahmed Jabary (qu’Allah l’agrée) : Il faisait partie de l’élite de l’élite parmi les compagnons de Seïdina Ahmed Tidjani (qu’Allah sanctifie son précieux secret) et il occupa la fonction de Qadi (Juge religieux).

8- Sidi Abdelhaq Jabary (qu’Allah l’agrée) : Il était versé dans les chants religieux et Seïdina Ahmed Tidjani (qu’Allah sanctifie son précieux secret) aimait faire appel à lui surtout lorsqu’il était submergé par un état spirituel intense. Notre personnage excellait à un tel point dans ce domaine que les cœurs de ceux qui l’entendaient frémissaient et les raisons s’illuminaient.

9- Sidi Mohammed ibn Ghazi (qu’Allah l’agrée) : Il faisait partie des aimés de Seïdina Ahmed Tidjani (qu’Allah sanctifie son précieux secret), à la bénédiction élevée, il est celui à qui Seïdina a dit à ses débuts, lorsqu’il négligeait le Dhikr en groupe : « Que deviens-tu ô untel, alors que tu es auprès de nous parmi les aimés particuliers et tu n’assistes pas au Dhikr, que se passe-t-il ? », et depuis il ne délaissa plus jamais l’assise au sein de la Zaouiya.

10- Sidi ‘Abbas ibn Ghazi (qu’Allah l’agrée) : Il faisait partie des rapprochés particuliers de Seïdina Ahmed Tidjani (qu’Allah sanctifie son précieux secret), et Seïdina le visitait souvent chez lui pour le rencontrer lui et les membres de sa famille. Notre personnage fit construire la Zaouiya qui se trouve à la rue « Bicharat », à Fès, sans que personne parmi les membres de sa famille ne soit au courant ni aucun autre d’ailleurs. Puis, quand il l’eut terminé, il leur fit découvrir ce lieu qu’il laissa en legs pieux d’utilité publique.

Recherche et traduction par la Zaouiya Tidjaniya El Koubra d’Europe