Des parfums qui contiennent de l’alcool

Quel est le statut des parfums qui contiennent de l’alcool sachant que ces alcools possèdent plusieurs variétés, certains parmi elles sont utilisés dans la fabrication des médicaments.

REPONSE :

Au Nom d’ALLAH le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux, louange à ALLAH avant tout, louange à ALLAH après tout, louange à Allah un nombre de fois égal à celui de Ses créatures, suffisant pour avoir Son agrément, égal au poids de Son Trône et au volume de l’encre de Ses paroles.


Ô mon Dieu ! Prie sur notre seigneur Mohammed qui a ouvert ce qui était clos, et qui a clos ce qui a précédé, le soutien de la Vérité par la Vérité et le guide sur Ton droit chemin, ainsi que sur sa famille, selon sa valeur et à la mesure de son immense dignité. Et qu’Allah agrée Seïdina AHMED TIDJANI et qu’Il nous agrée par son agrément. AMINE

Wa ‘Alaïkoum assalam wa RahmatouALLAH wa Barakatouhou.

Les quatre écoles juridiques sont d’accord sur le fait que l’alcool en lui-même n’est pas impur et qu’on peut l’utiliser dans les parfums, les produits de nettoyage, les médicaments ou autre utilisation bénéfique.

Si la personne fait sa prière en étant parfumée par ce parfum, sa prière est valide, car la règle jurisprudentielle déclare qu’à l’origine toutes les substances sont pures, sachant bien évidemment qu’il est interdit de boire de l’alcool, mais le fait qu’une chose est interdite n’implique pas qu’elle est impure, car juger qu’une telle chose est impure est un jugement jurisprudentiel qui nécessite une preuve légale indépendante.

Par exemple, les drogues et les autres poisons nocifs sont interdits toutefois ils sont pures puisqu’il n’existe pas une preuve sur leur impureté, à cet égard on trouve parmi les règles jurisprudentielles : « l’impureté entraine l’interdiction, mais l’interdiction n’entraine pas l’impureté », en d’autres termes tout ce qui est impur est interdit, mais pas l’inverse.

La substance de l’alcool naturel n’est pas une boisson comestible, elle n’est pas buvable, le fait que ce soit un liquide n’induit pas à ce qu’elle est impure, ce n’est pas la substance liquide de l’alcool en lui-même qui est désigné par eux pour l’impureté, mais bien la boisson buvable enivrante.

Il est approuvé dans les quatre écoles que chaque boisson qui enivre est impure, désignant par-là chaque boisson consommable enivrante provoquant une jovialité intense.

Même chose pour la terminologie des boissons pressées appelées I’tissar ou pour les boissons à base de raisin ou de dattes laissées macérer dans l’eau que l’on nomme Nabidh, elles sont licites pendant deux à trois jours avant de fermenter et de devenir du vin qui s’appellera dès lors dans la terminologie Khamar.

À l’origine, la substance enivrante qui a été interdite dans les textes désigne les boissons consommables alcoolisées connues, mais ce qui n’est pas buvable, comme l’alcool à l’état naturel, n’est pas concerné par ces textes tant qu’il n’y a pas une preuve distincte, et surtout que l’alcool à l’état naturel n’existait pas au temps de la prophétie, mais sa consommation devient interdite à cause du mal qu’il va provoquer (à l’instar du poison).

Les preuves sont nombreuses, mais sache qu’il n’y a pas d’interdiction pour les parfums que vous mettez et avec lesquels vous prier.

Ne m’oubliez pas dans vos invocations qu’Allah vous bénisse.

Et Allah le Très Haut est l’Immense et plus savant ainsi que son Messager (paix et salut sur lui).

Wa Salam ‘Alaïkoum wa Rahmatou ALLAH wa Barakatouhou