Menstrues à intervalles inférieurs à 15 jours

As-Salamou Aleykoum,

Que doit faire une femme lorsque ses menstrues reviennent avant d’avoir atteint 15 jours de pureté complets ? Également, si l’on doit considérer que c’est du sang de la métrorragie, pour les prochaines menstrues, comment devons-nous compter la période de pureté entre les deux cycles ? Au bout de combien de temps on peut considérer que c’est un nouveau cycle de menstrues ?

BarakAllahu fik

 

Réponse de l’imam prêcheur Cheikh Sidi Mohamed Elhadi LITIM (qu’Allah le préserve)

Au Nom d’ALLAH le Tout Miséricordieux, louange à Allah et que la prière et le salut soient sur le Messager d’Allah, ensuite :

Wa ‘Alaïkoum assalam wa RahmatouALLAH wa Barakatouhou.

Après la fin des règles, la femme peut avoir de nouveau un écoulement de sang. Il faut alors savoir différencier deux cas :

Le premier cas est le sang de la métrorragie ou veine saignante « istihada », qui est différent du sang des menstrues et qui implique seulement la nécessité des petites ablutions car la femme n’est plus dans l’état lié à l’impureté des règles.

Pour le deuxième cas, il arrive que chez certaines femmes leurs menstrues se déroulent d’une manière discontinue. Par exemple, les règles commencent, ensuite l’écoulement du sang s’arrête, et un ou quelques jours après il recommence à nouveau (sans atteindre 15 jours).

Pour les malikites, la femme doit appliquer le « talfik » dans ce cas, qui consiste à faire le total des jours de saignement (sans compter les jours de pureté). Si le nombre des jours totalisés atteint le nombre de jours habituel de ses menstrues « ’idda », et que le sang ne s’arrête pas encore, alors elle rajoute trois jours supplémentaires (au maximum) où elle considère que cet écoulement est la suite de ses menstrues. Au-delà de ces trois jours, elle doit faire les grandes ablutions et reprendre ses prières et actes cultuels, car cela n’est plus considéré comme un sang de règles mais comme un sang de maladie ou d’altération. Par conséquent, elle se retrouve dans le premier cas « istihada », dans lequel elle refait les petites ablutions pour chaque prière, comme il est connu chez plusieurs juristes malikites.

Elle peut également consulter le médecin si les troubles sont répétés ou si la situation s’aggrave.

Et Allah est plus savant.

Wa Salam ‘Alaïkoum wa Rahmatou ALLAH wa Barakatouhou